Voir ce nouveau titre à paraître sur l'histoire maritime
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Law, Labour, and Empire. Comparative Perspectives on Seafarers, c. 1500-1800 sous la direction de Maria Fusaro, Bernard Allaire, Richard (...)
LAW, LABOUR AND EMPIRE
Je crois qu'il faut arrêter de tergiverser sur L'acte de naissance de Champlain. Ce document n'est qu'un aspect des choses relatives à ce que j'appelle la "nébuleuse Champlain". Plusieurs conclusions s'imposent à son sujet:
1-Il reste encore des choses à découvrir à son sujet,
2-il faut élargir les perspectives hors de la Saintonge
3-ne plus centrer uniquement sur le personnage Champlain.
Ce n'est pas tant les nouveaux documents que leur intérêt historique qui compte. En 20 ans de recherche j'ai accumulé bien des documents que je n'ai pas exploité faute de temps et de financement sérieux, mais dernièrement j'ai trouvé le "chaînon manquant" sur la période située entre sa naissance et le tournant du 17e siècle qui explique, entre autre, pourquoi il a quitté l'armée de terre et est allé vers les Antilles et le Canada. Je suis confiant de combler le reste grâce aux documents appropriés. Ces derniers ne sont pas faciles trouver je l'avoue, mais j'ai trouvé plusieurs fonds prometteurs que j'exploiterai dans un futur proche pour asseoir mes conclusions. Donc à mes yeux, la trame de la vie de Champlain ne peut reposer que sur son acte de baptême ou sur ses choix religieux, mais sur une kyrielle de documents divers qui une fois rassemblés nous permettent de remettre l'homme dans son contexte.
Bonne journée à tous les lecteurs
L'acte du 23 décembre 1573 par Anthoine Chappelain est sans conteste la vente d'une moitié de barque le document se trouve aux ADCM dans le notaire Villain de Brouage, dont seuls les registres de 1573 et 1574 ont survécu.
La citation concernant la maison à laquelle le maire de Brouage fait référence est plus tardive: le 15 mars 1615, lorsque Champlain loue la maison de ses voisins qu'il acquiert finalement le 23 février et 2 mars 1620 (probablement pour agrandir celle de sa famille) et grâce auxquels documents nous savons tant de choses sur cette résidence.
Je crois qu’il n’y a pas à douter de l’origine de Champlain probablement né à Brouage et y ayant vécu sa jeunesse, mais il y a cet intermède rochelais durant les guerres civiles où ses parents en ont profité pour le faire baptiser dans un temple protestant.
Les patronymes Marguerite Leroy, Anthoine et Samuel confirme la vraisemblance de l'hypothèse et le contexte Brouage-La Rochelle entrent parfaitement dans le cadre des précédentes spéculations historiques sur le fondateur de Québec.
Bernard Allaire
The recent discovery by the French genealogist Jean-Marie Germe of the birth certificate of the founder of Quebec City and father of New-France finally made a clean sweep of many working hypothesis. The document clearly stipulates the date of baptism (August 13, 1574), the place (St-Yon Parish in La Rochelle), the name of the parents and godparents and, above all, states that they were Huguenots, a matter subject to debates over the years. These elements open new questions about the spelling of his name (Chappeleau, Chapleau, Chappelain, Champlain, etc.) and about his birth place. As the baptism churches did not necessarily reflect the place of birth, we can assume that Champlain’s parents living and working up to 1573, in the nearby city of Brouage, searched refuge in La Rochelle between the fourth (1572-1573) and fifth war of religion (1574-1576). But these findings also turn down many weaker and risky theses, like Champlain being a bastard son of Henri of Navarre (the future king Henry IV).
Aside from this debate, the discovery of M. Germe put forward the fact that many archival series remain to be studied, and sadly most people prefer to work with what has been written up to now by other searchers and never put their hands in the documents, even when they are available online. This discovery shows that a good investigation in the archival “coal mines” can reveal historical diamonds like this baptism certificate of Samuel Champlain. In conclusion, curiosity doesn’t always kill the cat.
Once again thanks for the discovery of M. Germe.
L’idée que Samuel de Champlain soit né à Brouage, mais baptisé à Brouage est tout à fait acceptable pour ceux qui connaissent bien le contexte de cette époque.
Si l’on se met dans la peau de ses parents (Anthoine Chappelain et Marguerite Leroy) ouvertement ou non huguenots, il faut avoir à l’esprit les massacres de la Saint-Barthélemy (24 août 1572) qui ont coûté la vie à de nombreux protestants dans le pays et le siège de La Rochelle qui ne sera levé qu’en 1573. Et au printemps 1574, la guerre civile éclate à nouveau forçant encore de nombreux protestants à chercher refuge à La Rochelle. C’est probablement ce contexte qui explique la venue à La Rochelle des parents de Champlain, vivant à Brouage en 1573 et le baptême de leur fils durant un conflit qui durera jusqu’en 1576.
Bonjour
Bravo à M. Jean-Marie Germe qui en dépouillant les registres de baptême du temple protestants de St-Yon à La Rochelle est tombé sur cet acte qui précise enfin la date de naissance (13 août 1574), l'origine rochelaises (et non Brouage) du fondateur de Québec ainsi que son identité religieuse protestante à propos de laquelle il était toujours demeuré discret d'autant qu'il fut par la suite officier dans des garnisons royales catholiques. Sa famille a sans nul doute déménagé par la suite à Brouage, car Champlain sera incorporé au début des années 1590 dans le même régiment qui défendait la place de Brouage dans les années 1570. S'il se dit lui-même de Brouage, c'est probablement que tout avait changé autour de lui et qu'il voulait tirer un trait sur son passé rochelais et protestant de son enfance. Reste que la fin des guerres de religion voit les forces royales d'Henri III et celles protestantes d'Henri IV s'unir contre l'extrémisme de la Ligue et former de nombreux régiments mixtes dans lesquels la priorité n'est plus aux dogmes religieux mais plutôt à la fin de la Ligue confiné à la Bretagne. Nous n’avons pas consulté les originaux, mais la calligraphie et la phraséologie du document sont tout à fait conformes. Sur ce point, l’excellent travail de M. Germe met en évidence le fait que de nombreuses séries d'archives n'ont toujours pas été dépouillées et que beaucoup d'autres informations historiques d'importance restent à trouver pour ceux qui peuvent trouver du temps et de l'argent pour faire ces recherches. La numérisation des actes et l'accessibilité facilité par internet est une chose, mais la recherche savamment organisée en est une autre. Il n'en demeure pas moins qu'une date de naissance est toujours l'élément primordial à toute recherche biographique et sur ce point nous pouvons encore une fois remercier M. Germe qui vient de rouvrir un tiroir de notre histoire nationale.
(Pour plus de détail voir l'article du Sud-Ouest en cliquant ici link)
Les montres des compagnies militaires
En l’absence de sources accessibles, les personnes cherchant à reconstruire le passé des Français qui ont émigré vers les colonies du XVIe à la révolution de 1789 se sont souvent rabattus sur les documents classiques parfois accessibles en ligne, à savoir, les actes de l’état-civil (baptêmes, mariages, sépultures) et les contrats d’engagement ou d’embarquement pour les colonies. Certains ont poussé la recherche vers les sources notariales, mais en l’absence de repères fiables, la tâche s’est révélée irréalisable. Il existe cependant des solutions plus faciles pour pallier à ces carences.
Parmi les documents peu utilisées par les biographes et férus d’histoire coloniale, se trouvent les archives militaires et plus précisément les revues de soldats. Quatre fois l’an, les soldats d’une garnison se rassemblaient en un lieu prédéterminé pour faire ce que l’on appelait à l’époque une « montre » des gens en armes. À cette occasion, ils étaient passés en revue avec leur équipement pour vérifier s’ils étaient aptes au service et recevaient trois mois de salaire couvrant une période pouvant parfois remonter à plus d’une année.
Cette source qui n’a jamais fait l’objet de classement spécifique ou de tentative de numérisation contient pourtant une vaste gamme d’informations stratégiques pour reconstruire l’histoire des individus. Elle permet de connaître les diverses affectations d’une personne, les batailles auxquelles elle a participé, ses affectations au sein d’une garnison et les étapes de sa montée en grade. Une vision sur l’ensemble du régiment permet aussi d’établir des liens imprévus avec des parents et amis déjà connus par d’autres sources.
Centralisés à la chambre des comptes de Paris, ces actes ont été dispersés après un incendie en 1737, si bien que l’on en retrouve aujourd’hui un peu partout dans des bibliothèques et centre d’archives parisiens, français et européens. Il n’en demeure pas moins que l’essentiel de la collection a été rassemblé à la bibliothèque nationale de France, mais classé dans le désordre, au rythme de l’acquisition des volumes à partir du XIXe siècle. Le potentiel de ce type de sources sous exploité permettra probablement dans les années à venir, de composer voire de réécrire plusieurs chapitres de notre passé.
Bernard Allaire
www.bernard-allaire.net
L'un des mystères du siège de la ville de Péronne par les Espagnols en 1536 est l'identité d'une dame qui participat activement à la défense de la ville en repoussant un soldat espagnol monté à l'assaut des murailles pour y planter un drapeau. Cette Dame que les historiens locaux croient s'appeler Catherine de Poix ou Marie Fourré selon des légendes plus tardives se nomme dans les sources de l'époque tout simplement la "femme de l'eslu de Poix". Ce qui signifie en fait qu'elle est l'épouse de Jean-François de La Rocque seigneur de Roberval, surnommé l'élu de Poix en raison de ses possessions à Poix-Terron et en charge de cette élection administrative. Ce titre figure sur son portrait par Clouet conservé au château de Chantilly. J-F de La Rocque était l'officier en second de la garnison de Robert de La Marck sieur de Fleuranges qui assura la défense durant le siège et qui fut sacré comme l'un des Héros de Péronne.
Références:
Gravure de J-F de La Rocque de Roberval dit "leleu de Poix" au musée Condée du château de Chantilly
O. Poli, "Les Héros de Péronne (1536)" dans Annuaire du conseil héraldique de France, Paris, C.H.F., 1898, p. 67-164
Bernard Allaire
www.bernard-allaire.net
Bonjour, je me suis dit que plusieurs spécialistes de l'archéologie pourraient être intéressés par cette colonie de peuplement envoyée par François 1er, installée à Cap Rouge près de Québec en 1541. Ils avaient également l'intention de trouver un passage vers le Pacifique (vers les Grands Lacs) et exploiter les pierres et métaux précieux...
Les archéologues québécois qui fouillent ce site sont confrontés à des fortifications de bois renforcées de pierres et terre, sujet mal documenté pour les XVIe-XVIIe siècle. Mais ils ont identifié de nombreuses autres pièces tout à fait représentatives du XVIe siècle.
Je vous encourage à aller visiter leur site internet et consulter entre autres leur journal de bord.
http://www.cartier-roberval.gouv.qc.ca
www.bernard-allaire.net
J'encourage les passionnés ou spécialistes de la paléo à fréquenter un blog très bien construit
http://www.archives.cg54.fr/root/DefautBureau.aspx?Onglet_ID=1493
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